Pathologie de la Hanche

Changement de prothèse totale de hanche

La durée de vie d’une prothèse totale de hanche n’est malheureusement pas illimitée, et il arrive qu’il faille réintervenir chez un patient, le plus souvent après une longue période. On estime actuellement que 95 % des prothèses sont toujours en place après 10 ans et environ 90% après 20 ans.

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Quels sont les signes ?

Les symptômes classiques sont la réapparition de douleurs mécanique, c’est à dire à l’effort, plus ou moins tardivement après la mise en place de la prothèse. Elles sont variables, pouvant siéger dans la cuisse, l’aine, la fesse, ou même le genou. Une boiterie est fréquemment observée, de même qu’une limitation du périmètre de marche, parfois une raideur ou au contraire une instabilité (luxations répétées). En cas de fièvre, de rougeur ou d’écoulement cicatriciel, il faut suspecter une infection, précoce ou tardive.

Les causes de reprise de prothèse totale de hanche sont variées :

  • La plus fréquente est le descellement, habituellement aseptique, c’est-à-dire sans lien avec une infection), qui correspond à une perte de tenue de la prothèse sur l’un ou les 2 versants (bassin et/ou fémur). Des descellements septiques peuvent survenir à distance de l’intervention
  • L’usure, en particulier du plastique (polyéthylène). Cette usure se fait lentement, sur plusieurs années. Les particules d’usure relarguées peuvent provoquer une résorption osseuse autour de la prothèse, favorisant son descellement. Ces usures sont de moins en moins observées du fait de l’utilisation actuelle de polyéthylènes hautement réticulés depuis environ 10 ans (plus résistants à l’usure que leurs prédécesseurs) et de céramique d’alumine, dont l’usure est infinitésimale.
  • Les luxations récidivantes : après plusieurs épisodes de luxation, un changement prothétique s’impose, avec bien souvent l’utilisation de prothèses à double mobilité, qui réduisent considérablement ce risque de luxation
  • Le syndrome du psoas
  • Les fractures sur prothèse suite à une chute ou un traumatisme, que l’on observe plus fréquemment chez les personnes âgées ayant un os porotique
  • Les ossifications périprothétiques : rares et le plus souvent indolores, il arrivent parfois qu’elles soient volumineuses, entraînant alors une raideur de l’articulation
  • Les ruptures d’implant ou de céramique, qui sont exceptionnelles

Quelles sont les options thérapeutiques ?

Il est difficile de lister tous les traitements possibles, tant les situations sont variables d’un patient à l’autre, selon le type de prothèse en place (cimentée ou non), la technique employée lors de la première intervention (voie d’abord), les lésions associées ou non, le terrain, etc…

Le changement peut être partiel ou unipolaire (remplacement de la pièce cotyloidienne ou fémorale), par exemple dans un descellement aseptique qui ne touche qu’un des composants, une fracture sur prothèse, des luxations récidivantes. La reprise pourra concerner les 2 composants, cotyloidien et fémoral et sera alors totale ou bipolaire. Pour ce qui est des infections, en cas de changement et non de simple lavage, celui-ci sera toujours total.

Dans certains cas, des dégâts ou pertes osseuses accompagnent le descellement ou peuvent apparaître si une pièce est difficile à extraire. Il faudra alors les combler et « reconstruire » l’os pour y faire tenir correctement la nouvelle prothèse, en utilisant par exemple des armatures métalliques dans le cotyle, ou en greffant de l’os.

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